Berlin, le 28 août 2013 – « Est-ce tu veux sortir avec moi ? », durant leur jeunesse, les Belges ont au moins déjà tous une fois prononcé ces quelques mots. Mais s’agit-il vraiment de réels sentiments ? Quand commence véritablement le premier amour ? Est-ce durant les années primaires, lors des premiers jeux « les garçons contre les filles » ou bien plus tard, à la fête de fin d’année du lycée ? Pour tenter de répondre à ses questions, ELITEDATING a mené une étude* auprès de ses membres et interrogé le professeur Inge Seiffge-Krenke, responsable du département psychologie du développement à l’Université de Mayence, sur l’évolution des relations amoureuses de l’école primaire au lycée.
« Les filles trouvent les garçons stupides et les garçons trouvent les filles ennuyeuses »
Alors que les jeunes enfants jouent tous ensemble, sans distinction de sexe dans le bac à sable, ce n’est plus le cas à l’école primaire. Tout à coup, les garçons deviennent « stupides » et les filles « ennuyeuses » et seuls quelques petits contacts avec le sexe opposé, comme une bousculade lors d’un jeu à la récré, sont tolérés. Ce phénomène appelé « ségrégation des sexes » est essentiel au développement et à l’affirmation de l’identité sexuelle. Très jeunes, les enfants savent s’ils sont un garçon ou une fille, mais cette séparation des deux sexes implique bien plus : le comportement à adopter en société, l’apparence et l’allure générale ou encore les jeux auxquels ils jouent…
JTDR** ou le nouveau langage de l’amour
13,73 ans, c’est l’âge moyen des femmes lorsqu’elles ont rencontré leur premier amour, selon le dernier sondage ELITEDATING. En effet, ce n’est qu’au début de l’adolescence, quand les corps commencent à évoluer, que les rapports changent. C’est généralement à cette époque, vers 14 – 15 ans, qu’a lieu le premier baiser : 15,05 ans pour les hommes et 14,36 ans pour les femmes. SMS et autres petits mots à faire passer en classe sont les signes avant-coureurs de ces premiers amours à l’école, mais ils restent souvent superficiels et aboutissent rarement à une vraie relation amoureuse.
Les années lycée : « qu’est-ce qu’il/elle peut bien lui trouver ? »
Les choses deviennent un peu plus sérieuses vers la majorité, lorsque les jeunes adultes ont encore une vision très « idéalisée et romantique des relations », explique le Dr. Inge Seiffge-Krenke. A ce stade, le partenaire est considéré comme le « meilleur » et l’entourage se révèle souvent sceptique face à cette relation qui n’a pas encore atteint sa maturité. C’est d’ailleurs à cette période que les premiers chagrins d’amour apparaissent, puisque les femmes interrogées déclarent avoir versé leurs premières larmes à 17,83 ans et les hommes à 19,32 ans.
La relation mature ou l’acceptation de l’autre
Ce n’est qu’à la fin du lycée, que les jeunes adultes commencent à avoir une vision plus réaliste du couple. Ils prennent enfin conscience des défauts de leur partenaire mais l’aime pour sa personnalité et non pas pour l’image qu’il renvoie. Après avoir pesé les pours et les contres de la relation, ils décident si finalement celle-ci doit perdurer ou non. Les hommes se sentent prêts à ressentir des sentiments amoureux, puisque selon les réponses du panel, ils tombent amoureux pour la première fois à 25,25 ans. Etant plus matures, les couples choisissent de faire face aux conflits, qui, s’ils sont résolus, se révèlent bénéfiques à la relation car la renforcent.
Néanmoins le Dr. Inge Seiffge-Krenke nous confie qu’ « il est impossible de déterminer à quel âge une relation adulte peut être atteinte. » En effet, même s’il existe des tendances générales, chaque personne évolue à son propre rythme. Des adultes peuvent entretenir une relation peu harmonieuse en apparence mais qui les satisfait pleinement, alors que « certains couples ont une relation que l’on peut qualifier d’adulte à la fin du lycée, mais dont la phase d’apprentissage dure jusqu’à la trentaine » déclare le professeur.
*Etude ELITEDATING menée auprès de 446 membres du site.
**JTDR : « Je t’adore » en langage SMS